Design en ruralités : relier les savoir faire amateurs et professionnels

Habitante d’un hameau de Saône et Loire depuis 15 ans je suis frappée par la grande diversité des savoir-faire liés aux métiers d’art sur ce territoire charolais brionnais : il s’y pratique de nombreuses activités manuelles créatives en poterie, en céramique, en bijoux, bois, et aussi en utilisant le végétal, liqueurs, bougies, huiles essentielles…
Dans le registre professionnel, nous avons aussi des « maisons » dans la faïencerie (Manufacture de Digoin), mais aussi dans le textile ( filière textile importante dans le Sud Brionnais – Chauffailles), ou dans l’ameublement : Tapis de Moroges, et donc avec la présence de nombreuses EPV, entreprises du patrimoine vivant.

La Saône et Loire, un très grand département, (Morvan au Nord relié à la métropole parisienne, et plutôt dans la zone d’attractivité de Lyon et de St Etienne au Sud) regorge de savoir-faire traditionnels au croisement du génie agricole, du génie industriel et des petits métiers, issus des habitants des villages qui réalisaient des objets – arts de la table – par exemple pour les châteaux (ce qu’on voit très bien au Musée de Palinges animé par des bénévoles).

Par ailleurs, ce beau territoire et facilement accessible par tous les canaux possibles (canal route, train – 1h20 de paris / 35mn de Lyon en Tgv) attire beaucoup, des touristes qui viennent en stage de découverte de pratique artisanale, ou bien des personnes s’y installent et profitent de leur maison spécieuse pour (enfin !) se mettre à la peinture, à la restauration de meubles, ou encore des foyers plutôt jeunes s’installent à la campagne et y développent une activité créative en auto-entrepreneur ( graphiste, scénographe, etc).

Toutes ces personnes sont dispersées, sont mal identifiées, se connaissent peu, et ne sont pas actuellement accompagnées de manière satisfaisante. Reste à concevoir, en partant des atouts et des savoir faire existants, dans le double registre amateur et professionnel des actions, des espaces, des temps pour  développer  cette créativité, permettre d’acquérir de nouvelles compétences, et peut-être envisager de  mutualiser des ressources.

La rencontre vise à

• identifier les personnes amateurs pratiquant le design en général d’objets, dans le domaine de l’image, etc..
• solliciter  les acteurs majeurs du territoire dans le domaine pour faire connaitre leur expertise, partager leur technique ( elles ont besoin de main d’œuvre qui se renouvelle)
• organiser des échanges et croiser ces savoir-faire dans un esprit de transmission aux générations nouvelles ou aux nouveaux habitants, d’enrichir cette économie par la pratique d’un design de qualité, de partager des techniques innovantes qui sécurisent l’activité professionnelle, et qui au final contribue à  dynamiser ce pilier majeur d’ économie locale, appelé à se déployer au-delà du bassin de vie.
• relier les acteurs du design à une communauté interactive nationale et européenne par le réseau de France Week Design