Caséine Lab

Une micro-exposition de petits objets sera présentée dans la vitrine d’un restaurant dans le centre ville de Toulouse. 

La matière première, substance issue du vivant, le lait, permet de produire une matière solide, la galalithe (ou pierre de lait). Le procédé chimique n’est pas nouveau, il a longtemps permis de produire de petits objets tels des boutons, et a été remplacé par les polymères issus de la pétrochimie par la suite.

Aujourd’hui, la pierre de lait a-t-elle, sinon un avenir, du moins une place dans le paysage de nos objets quotidien ?

Son procédé de fabrication touche en effet à plusieurs questionnements contemporains.

Tout d’abord la matière première, produite en très grande quantité dans nos territoires ruraux, mais également sur-gaspillée. Peut-on alors « recycler » le lait impropre à la consommation et le transformer en objets ? Et ce, de manière locale et durable ?

Ensuite, les modes de fabrication. La galalithe peut se façonner à la main, à l’aide d’outils légers, et permet ainsi, sans cuisson ni machines énergivores, de concevoir de petits objets de manière artisanale et Low-tech.

Enfin, si l’on pense à une production d’objets dans une démarche locale à faible impact environnemental, ne peut-on pas imaginer un réseau humain, à l’échelle d’un territoire, reliant producteurs, collectivités, écoles, usagers et ateliers de création (tiers-lieux, universités, ESAT*…) ?

Ce réseau, lui aussi vivant, pourrait être pensé afin de permettre la production d’objets de manière locale et mesurée.

Le projet Douceurs de Lait, composé d’expérimentations et de maquettes, est donc une proposition d’imaginaire, un support à réflexion, une recherche, une utopie.

*Établissements ou Services d’Aide par le Travail