« accueillir le micro-vivant en milieu urbain »

La thématique « vivant, vivants » nous donne l’occasion de proposer un workshop inter-niveaux et transversal qui débouchera sur une exposition des productions et du processus de création dans et hors les murs de l’établissement. Soit 1 professionnel designer/céramiste avec 45 étudiants de DN MADE design et innovation sociale du Lycée Joséphine Baker TOULOUSE débouchant sur une exposition à la cité scolaire et/ou hors les murs des travaux issus du workshop, du 14 au 28 septembre 2023.

Pour alimenter cette thématique, nous la déclinerons autour de l’idée « d’accueillir le vivant », au sens premier comme au sens métaphorique. En effet, ce workshop correspond à la rentrée scolaire et sera l’occasion d’intégrer les nouveaux étudiants, dont certains n’ont encore jamais abordé les questions du design. 

C’est une introduction au processus créatif ouvert : analyse du contexte d’usage, d’implantation et des potentiels des matériaux et de leur mises en œuvre proposées, co-conception et co-création. Cette première approche des méthodologies de design est accompagnée par leurs pairs et encourage les échanges de compétences et d’expériences.

Les étudiants se questionneront sur les enjeux et les notions d’éco-système dans un environnement a priori hostile : la ville. Comment ce lieu urbain peut accueillir la nature, l’installer dans ses anfractuosités, permettre des abris, conserver ou développer son micro-éco-système. 

Ils travailleront principalement la terre avec la technique de l’estampage de formes issues de rebuts industriels (les cartons de calage moulé en cellulose) afin d’obtenir, par combinaisons, assemblages, transformations diverses, d’autres formes et volumes et une nouvelle perception de l’objet d’origine. À la frontière entre artisanat et design, la terre, matériau archaïque devient alors catalyseur d’innovation. Cela sera également l’occasion de formaliser un ou plusieurs scénarios d’usage autour de la notion de protection et d’accueil.

Ce processus permet d’interroger les normes, le « faire avec », le hacking, les procédés « pauvres » ou frugal, tout en testant le travail collaboratif agile et contextualisé. De plus, cela questionne la notion de créativité et de singularité alors que le vocabulaire de formes est déjà construit, ce qui laisse plus de place à la créativité de designer. Ce procédé répond aux besoins de flexibilité d’une vie plus frugale, agile et versatile.