Steve Teixeira

Steve Teixeira a étudié à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Appliqués et des Métiers d’Art. Suite à un Diplôme National des Métiers d’Art et du Design, Steve a découvert Saint-Amand-Montrond et ses entreprises du Métal, savoir-faire ancestral de la région qui abritait les Manufactures des Forges Royales. Il a donc décidé de pousser la matière à l’extrême, repoussant les limites de la recherche en design d’objet.

Le  lien se poursuit lors de la création avec le paysage environnant. Ecorce ? Matière vivante ? test de résistance ou sculpture ?

Ce travail est également l’antithèse de ce que recherche le chaudronnier. Jouer sur la cassure, la fêlure pour créer une certaine esthétique.

«  À travers ces expérimentations, j’ai décidé de faire un travail sur la matière, l’univers qui compose leurs propriétés plastique, chimique et physique afin de raconter une histoire plastique. Le but de ce travail est de sortir de cette pudeur de la matière, et de développer des émotions afin de nous procurer de nouveaux sentiments liés au propriétés intrinsèques de la matière. Il s’agit ici d’une mise à nu des propriétés du métal.

Le métal contrairement à beaucoup d’autre matériau, est une matière qui vit avec son environnement, et mute. Dans chacune des différentes sculptures, les forces de la matière mais aussi celles de l’action appliquée à la matière s’expriment tant dans l’ensemble des œuvres que dans l’infiniment petit.

De plus, on retrouve à travers ces prototypes l’idée de mouvement et notamment le mouvement circulaire qui incite le spectateur à tourner autour de l’œuvre. Cette rotation met ainsi en dialogue l’envers et l’endroit de la sculpture pour que l’œil du spectateur vienne caresser la surface et rentrer dans le volume.

Pour finir, matière n’est plus elle-même, on perd le fait que l’on a du métal. Il y a alors un dialogue trouble de la matière. Cette impression est augmentée par les jeux de lumières, tant par les effets de brillance, que part les ombres projetées qui végétalisent le métal et donne vit aux sculptures. »