L’émission d’un timbre-poste Lucie Randoin (1885-1960) est inscrite au programme philatélique de 2025 dans la rubrique Industrie, science et technique. La Commission philatélique du groupe La Poste avait validé cette proposition au cours du mois de novembre 2023 et la décision a été officiellement publiée le 8 janvier 2024.
Cet hommage philatélique n’est pas seulement rendu en l’honneur de la première femme biologiste à l’Académie de médecine, il souligne très largement un message d’intelligence et de décloisonnement des savoirs pour toutes les femmes savantes.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Lucie Randoin a conservé des sérums et vaccins de l’Institut Pasteur dans les sous-sols de l’Institut d’Hygiène militaire de 1943 à 1944, à destination de la Résistance.
Dans un courrier adressé au directeur du CNRS en octobre 1944, elle fait également mention d’autres faits de résistance au sein de son service durant l’Occupation allemande. En effet, le Laboratoire de Physiologie de la Nutrition qu’elle dirigeait a hébergé temporairement un prisonnier évadé qui fit partie des Forces Françaises de l’Intérieur, un membre du Comité directeur de l’OCM, une traductrice bibliographe d’origine russe naturalisée française et de confession juive, ainsi que quelques jeunes hommes affiliés au Laboratoire et réfractaires au Service du Travail obligatoire.
En juillet 1958, Lucie Randoin sera élevée au rang de commandeur de la Légion d’honneur.
L’appel en faveur d’un timbre-poste à l’effigie de Lucie Randoin, première femme biologiste à l’Académie de médecine, remonte à trois ans et demi environ, en 2021. A l’origine, cette initiative a été lancée par les représentants de la quatrième génération de descendants de Théophile Lognoné (1895-1974), horloger puis industriel, fondateur des industries Probiomer, qui a entretenu des relations épistolaires avec Lucie Randoin, tout comme son épouse Marguerite, née Chanvril (1901-1983), préoccupée par le rôle des sciences du vivant. A la fin de la Seconde Guerre mondiale, la fièvre typhoïde ravageait l’Ouest de la France. Sa fille, Marguerite Marie Lognoné (née le 19 septembre 1936) fut en partie guérie grâce à un plasma marin, le plasma de Quinton, développé par René Quinton, physiologiste et biologiste français.
Cet épisode fut le commencement de relations épistolaires avec Lucie Randoin, afin de mieux comprendre l’importance des oligo-éléments marins. De premiers travaux avaient été insufflés par un scientifique russe, Dmitri Mendeleïev grâce sa classification périodique des éléments, publiée en 1869 et également appelée « tableau de Mendeleïev ».
« Sauver des vies », « Connecter des vies » et « Transformer des vies » seront les trois thèmes déclinés à l’Exposition universelle d’Osaka en 2025. A cette occasion, les prochaines étapes de cette aventure philatélique vont toucher à la mobilisation de créateurs, pour développer un hologramme ou robot intelligent, à l’effigie de Lucie Randoin, projeté sur des particules d’eau, à l’occasion de la prochaine Exposition universelle d’Osaka.
Pré-inscription nécessaire auprès de la fondation culturelle Théophile Lognoné : https://www.facebook.com/p/Fondation-culturelle-Th%C3%A9ophile-Lognon%C3%A9-100085297027506/
17:00 -
29200 Brest
Bretagne - France