« Formes d’édition », table ronde

La table-ronde « Formes d’édition », en présence de Pierre Denan et Sébastien Desplat.

Dans un paysage culturel en constante mutation, l’édition se redéfinit, se démultiplie et échappe de plus en plus aux formats traditionnels. La table-ronde « Formes d’édition », réunissant Pierre Denan et Sébastien Desplat, propose d’explorer ces zones mouvantes où l’édition devient à la fois support, geste artistique et outil critique.

Pierre Denan est l’auteur du « récit prompteur Pourquoi Tom Cruise », dont il a donné des lectures au Centre Pompidou et au Palais de Tokyo. Deux volumes de ce récit ont été publiés aux Presses du réel en 2010 et 2015 dans la collection L’Espace littéraire–Fictions. Il est l’auteur de Libre, texte de 100 000 signes édité à compte d’auteur et distribué gratuitement dans les galeries et centres d’art, de 2002 à 2005 (un exemplaire par an). Un extrait de Libre 3 a été publié dans la revue Bordel en 2003 (Flammarion). Il a détruit tous les livrets en sa possession, ainsi que les fichiers des textes. En 1997, il a fondé les éditions M19 (1997-2014), spécialisées dans l’art contemporain. Il a conçu et publié des revues de critique d’art, des magazines et des livres d’artistes (MAP, 20/27, AH AH AH, 2860 Grams of art, collection I.S. Inventaire Supplémentaire).

De son côté, Sébastien Desplat appartient au cercle très restreint des éditeurs, graveurs et imprimeurs d’art. Six mois à la résidence d’artistes de la villa Kujoyama de Kyoto,  dont il a été laureat, Sébastien Desplat étudie les techniques ancestrales de l’impression sur bois, ainsi que les étampes contemporaines. Attaché à la transmission de ce savoir-faire, il consacre son travail à des recherches sur l’image imprimée, tout en tentant d’élaborer un répertoire des gestes afin d’éviter sa disparition. lui permettent de découvrir la tradition quatre fois centenaire de cet art dont les outils principaux sont la planche de bois (matrice), la gouge (instrument de gravure), le baren (presse manuelle) et bien sûr le washi (papier japonais) dont on utilise la surface lisse pour l’impression, contrairement au papier d’art français à base de coton, imprimé sur sa face graineuse.

Cette rencontre sera l’occasion d’aborder la pluralité des formats – imprimés, numériques, performés –, la porosité entre auteur, éditeur et lecteur, mais aussi les conditions matérielles, économiques et politiques de l’édition contemporaine. En posant un regard croisé sur leurs démarches respectives, les intervenants offriront un panorama vivant et critique des formes éditoriales actuelles, et ouvriront des pistes pour penser leur avenir.

Une table ronde ouverte à tous ceux qui s’interrogent sur les formes d’édition aujourd’hui.